Sur les pistes de Chloé et Arnaud !

Arnaud, comment es-tu arrivé au ski de fond ?

J’ai découvert le ski de fond en 6ème, après avoir pratiqué pendant plusieurs années le football. J’y allais le mercredi après-midi avec l’UNSS et j’y ai vite pris goût : je suis un enfant de la montagne et j’aime les grands espaces ! L’année suivante, mon coach m’a conseillé de m’inscrire au club de la Féclaz et c’est là que tout a commencé !

Parle-nous de ta première médaille ?

C’était en ski roue, aux championnats de France d’été, en Corse. Cette victoire a été un déclic : elle m’a permis de me projeter sur le haut niveau et sur la suite que je voulais donner à ma carrière

Quelle a été la compétition la plus marquante ?

Sans hésiter, ma première coupe du Monde, à Davos en Suisse. Être dans le start avec tous les athlètes, l’ambiance, l‘écran géant… ça a été pour moi un moment très fort en émotions.

Quel est, à aujourd’hui, le meilleur moment de ta carrière ?

J’en retiendrais deux. Le premier remonte à l’an dernier, lors de mon premier top 10 en coupe du Monde. Je sortais d’une saison un peu compliquée, entre maladies et annulations de compétitions liées au COVID. Cette performance m’a vraiment boosté. Et plus récemment, j’ai remporté l’Engadine, une des plus grandes courses de skating au monde. Avec cerise sur le gâteau, je suis monté sur le podium avec Tom, un de mes meilleurs amis.

Tu as fait partie il y a quelques années de la Team Elite MAPEI avec le Club de la Féclaz.

Oui, c'est à ce moment-là que tout a commencé avec MAPEI. C’était la première fois que j’avais une aide financière venant d'un sponsor et, en tant que jeune athlète du club et de la fédération, cela m'a aidé à financer mes saisons. On était plusieurs athlètes au sein de cette équipe et l'ambiance était très bonne. J'en garde de très bons souvenirs. J'ai toujours apprécié travailler avec MAPEI et je suis très heureux d'en porter encore les couleurs aujourd'hui.

Tu as aussi rejoint cette année l’Armée des Champions. Peux-tu nous en dire plus ?

Cette équipe me permet aujourd'hui d'être professionnel et de vivre de mon sport. Depuis un an maintenant, je suis militaire et je fais partie de l'Armée de Terre. L’Armée des Champions rassemble les meilleurs sportifs de France section été/hiver tout sport confondu. C'est un réel privilège et une fierté de faire partie de cette équipe d'élite. J'ai la chance de pouvoir partager des moments d'exceptions avec eux comme cet été, défiler pour le 14 juillet sur les Champs Elysées : des souvenirs qui resteront gravés à jamais dans ma mémoire.

Que peut-on te souhaiter pour la saison à venir ?

Une santé de fer ! C’est important d’avoir la tête et les jambes pour pouvoir performer et atteindre les objectifs que je me suis fixés !

Comment es-tu devenue professionnelle de vélo ?

Après 2 ans passés dans une équipe de niveau amateur, l’Occitane Cyclisme Féminin et quelques bons résultats sur différentes courses, j’ai rejoint l’équipe Cynisca Cycling.

Parle-nous de ta première compétition ?

C’était une cyclo sportive, la Lapébie dans les Pyrénées. Je l’ai courue avec le vélo de route de mon grand-père, un vieux Peugeot avec les vitesses au cadre, j’avais encore le porte bagage avec la sacoche. J’avais été très remarquée dans le peloton, c’était assez drôle !

… Et ta première médaille ?

Ma toute première médaille, ce n’était pas en vélo mais en ski alpin, lors d’une compétition organisée dans les Pyrénées. J’ai grandi à la montagne, au pied des Pyrénées. J’ai beaucoup pratiqué le ski et notamment le ski alpinisme. C’est un sport dans lequel on se retrouve seul, même en compétition, pendant plusieurs heures. Aujourd’hui, j’apprécie d’autant plus d’appartenir à une équipe avec son peloton et ses stratégies.

Quelle a été la compétition la plus marquante ?

Les championnats de France de contre-la-montre en 2021. C’était ma première participation à ce genre d’épreuve. C’était assez incroyable de me retrouver au milieu de toutes ces athlètes de haut-niveau et j’ai obtenu un résultat plutôt inattendu avec une belle 21^ème place. Je crois que c’est à partir de ce moment-là que j’ai décidé de me lancer dans le cyclisme professionnel.

Quel est, à aujourd’hui, le meilleur moment de ta carrière ?

Au niveau professionnel, c’était en juillet dernier. J’ai participé au Tour de Charente-Maritime féminin, une course par étape. J’ai terminé à la 7ème place du classement général.

Peux-tu nous parler de l’origine du nom donné à ton équipe pro, Cynisca ?

Cynisca serait la première femme de l’histoire à gagner un prix aux jeux olympiques antiques, en 396 et 392 avant JC, en tant qu’entraîneuse de chevaux de course de char ! Princesse de Sparte et très bonne cavalière, elle a réussi à briser les barrières pour accéder aux Jeux réservés aux hommes. Un peu comme les femmes d’aujourd’hui qui progressent dans le cyclisme de haut niveau…

Que peut-on te souhaiter pour cette saison ?

Un clin d’œil au leitmotiv de MAPEI : ne jamais cesser de pédaler ! C’est en effet de continuer à apprendre et à progresser, avec j’espère de bons résultats à la clé !