La basilique de Valère, construite aux 12e et 13e siècles représente un inestimable patrimoine historique, architectural et religieux. Une longue campagne de rénovation a été décidée par l’État du Valais. Mapei a participé à ce passionnant travail de énovation et de consolidation grâce à ses systèmes adaptés aux monuments historiques, notamment ses produits à base de chaux naturelle.

Laissons-nous transporter au Moyen Âge avec ses bâtisseurs de cathédrale si talentueux. Ce site historique d’importance nationale fait l’objet d’une campagne de restaurations structurées depuis 1987. Chaque étape a été consacrée à un domaine précis et a disposé d’un budget de quelque dix millions de francs. La volonté est de restituer l’état de l’édifice tel qu’il était au 13e siècle. Actuellement, la dernière et sixième étape vient d’être engagée.
Valère et Tourbillon, les emblèmes de Sion.

Chantier spectaculaire

Les premières étapes se sont concentrées sur la réfection des toitures avec contrôle et consolidation de la charpente, chantier spectaculaire à quelque 25 mètres du sol. Les accès par des escaliers en colimaçon en pierre ou en bois ne permettaient pas de monter des matériaux encombrants et lourds et de les hisser par des ouvertures étroites. Il a donc fallu les livrer par hélicoptère sur une plateforme montée à l’extérieur. Une fois la toiture remise à neuf, les entrées d’eaux pluviales dans les murs et les remontées d’humidité ont été traitées. La roche sur laquelle l’édifice est construit est en quartzite, roche extrêmement solide et durable dans laquelle il a été impossible de creuser des écoulements artificiels permettant un écoulement systématique de l’eau. Ici, les techniques actuelles n’auraient pas eu l’effet escompté et l’eau a été conduite dans les veines naturelles de la roche.
Renforcement des voutes avec les produits Mapei.

La stabilité, priorité absolue

Les étapes de restauration suivantes se sont appuyées sur l’évaluation de l’état du bâtiment réalisée à l’aide de technologies performantes de sondage, radars, etc. dans le cadre d’une analyse parasismique. Déterminer les contraintes reprises par les tirants était primordial. Certains, déjà présents dans la nef depuis la rénovation de 1898, ont été retendus. D’autres de 30 m de long ont été rajoutés bout à bout. Aussi, les fissures ont pu être comblées, mais avec des matériaux spéciaux. La priorité était claire: assurer la stabilité de la basilique toute proche de la faille sismique (sur la plaque africaine).

«Les premières propositions de renforts soumises par les ingénieurs allaient bien trop loin. La protection contre les effets de séismes nécessitait des études poussées pour définir des améliorations sans intervenir trop lourdement dans la substance historique. (…) les interventions comportent actuellement (…) une stabilisation du clocher à l’aide d’un cadre métallique avec croix de saint André et des épinglages. Avec ces mesures, le comportement de la basilique est grandement amélioré (même si elle n’atteint pas entièrement les valeurs requises par les normes) avec des interventions en grande partie réversibles et de faible influence sur la substance historique.» Extrait du rapport officiel n° 43 de B. Furrer, «Château et Basilique de la Valère – Sion».

«Les professionnels proposent, mais c’est l’ouvrage qui commande.»

Jean-Pierre Tissières, architecte HES

Exemple de voutes

Renforcer les voutes et les parois

Mapei est intervenue dans le cadre des travaux de consolidation. Des tests de résistance sismique ont été effectués par simulations spécialisées dans les laboratoires de recherche et développement de la maison mère à Milan. Les pathologies rencontrées étaient de différentes natures. Il a fallu notamment assurer la cohésion avec le système de construction en pierres au niveau des murs (parties verticales) et des voutes. Mapei a proposé des renforcements adaptés à chaque cas de figure et est intervenue principalement dans la consolidation des voussoirs des voutes à quelque 16 m de hauteur. Les voutes de portée présentaient des épaisseurs irrégulières et inattendues et les interventions se sont montrées délicates.

Les cordons en fibres de verre ou de carbone, légers et très résistants à la traction MapeWrap Fiocco ont été mis en œuvre et scellés dans les voutes avec Mapefix EP et combinés avec Mapegrid B, treillis en fibres de basalte, à bas module élastique pour assurer le renforcement. Ces mèches évitent que le mur ne s’écarte de la voute et favorisent son homogénéité. Le mortier fibré prémélangé à base de chaux hydraulique naturelle et d’écopouzzolane et à bas module élastique Planitop HDM Restauro a été appliqué, puis le treillis incorporé et adapté au support existant. Comme finition, le lissage a été réalisé avec les mortiers à base de NHL et d’écopouzzolane de la gamme Mape-Antique, sans ciment.

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